Logo Université TÉLUQ.

Les rencontres Émile-Ollivier

Cinquième rencontre

17 novembre 2022
9 h 30 à 16 h 40
Amphithéâtre de l'Université TÉLUQ (Montréal) et webdiffusion

Courtepointe d'identités québécoises contemporaines : Institutions, mouvances et territoires

Cette cinquième rencontre Émile-Ollivier poursuit l'étude des appartenances diverses et de lieux d'élection physiques ou sociaux. Comme les dernières rencontres, elle se présente tout en contrastes, en discussions et en réflexions. L'objectif n'est pas de statuer d'une manière ou d'une autre sur un sujet ou l'autre, mais bien d'ouvrir toutes les options, de les discuter, de les porter à réflexions, collectivement et individuellement.

Le thème choisi, « Courtepointe des identités québécoises contemporaines : Institutions, mouvances et territoires » permet de réfléchir aux formes et aux transformations durables ou éphémères, perceptibles ou non, qu'ont connues les identités québécoises au cours des dernières années. S'il sera question « des » identités québécoises, c'est que cette rencontre se veut un lieu de réflexion pour penser, dans une perspective intergénérationnelle et pluridisciplinaire, les différents rapports d'appartenance qui coexistent dans un contexte de transculturalité. L'étude de la construction des identités et de leur métamorphose prendra ainsi pour point de départ des phénomènes tant culturels que sociaux, politiques et géographiques.

Déroulement

En matinée, une table ronde portant sur le thème des institutions aborde directement l'enjeu de la pérennité des identités autochtones et afro-américaines longtemps invisibilisées en sol québécois. À tour de rôle, les personnes suivantes feront état de leurs constats afin de dresser un portrait multidimensionnel de la façon dont s'articulent – et se réarticulent – les identités au sein de musées, de troupes de danse et de sociétés culturelles : Stanley Février (artiste plasticien, directeur général et conservateur en chef du Musée d'art actuel, Département des invisibles (MAADI)), Marie-Charlotte Franco (chercheuse postdoctorale FRQSC-CIÉCO (UQO) et chargée de cours), Roger Sinha (danseur, chorégraphe, musicien et cinéaste) et Richard Kistabish (président de la Commission canadienne de l'UNESCO). Seront également abordées les manières par lesquelles leur engagement intellectuel, artistique et esthétique a façonné leur identité personnelle et leur sentiment d'appartenance. Cette table ronde est animée par Jean-Luc Bédard et commentée par Johane Bergeron (consultante en muséologie et en communication, commissaire indépendante d'exposition et réalisatrice) et Marta Massana Macia (Groupe d'expertise pour le développement des cités interculturelles au Québec (GEDCIQ)).

La rencontre se poursuit en après-midi avec une deuxième table ronde portant sur le thème « Territoires, mouvance et identités ». Se déclinent à tour de rôle les constats de Louis Hamelin (écrivain), Noémie Pomerleau-Cloutier (autrice), Étienne Beaulieu (écrivain, éditeur et professeur de littérature) et Christophe Jbeili (journaliste spécialisé en musique) sur la littérature et la musique comme des formes d'expression identitaires profondément liées à leur rapport à l'espace. Ils s'entretiendront de ces lieux tant imaginaires que réels qui ont contribué à forger des identités québécoises toutes aussi multiples que riches. La table ronde est animée par la professeure de l'Université TÉLUQ Mireille Elchacar et commentée par Kevin Wilson (professeur à l'Université TÉLUQ) et Marilyne Lamer (auxiliaire de recherche à l'Institut Jacques-Couture et doctorante).

Le professeur, traducteur et écrivain Pierre Anctil résumera la journée et fera le point avant d'ouvrir les échanges avec les participants et participantes.

En fin de rencontre, l'Institut décernera son troisième prix Jacques-Couture à une personnalité méritante et exemplaire au regard de l'œuvre de Jacques Couture.

Gratuit • Inscription obligatoire avant le 15 novembre 2022

Photo d'Émile-Ollivier

Émile Ollivier incarne les trois thèmes des Rencontres, soit la pluralité de l'accueil, de l'échange et de la société. Écrivain, sociologue et professeur québécois d'origine haïtienne, son implication sociale et sa carrière reflètent les visées de ces rencontres : stimuler les échanges sur l'accueil et la formation des nouveaux arrivants, la diversité culturelle et la littérature.

En savoir plus

Événement présenté par

Institut Jacques-Couture

L'Institut Jacques-Couture soutient les innovations en enseignement, en recherche et dans les services aux collectivités en lien avec cette thématique récurrente : « accueils, échanges, sociétés ». Dans le contexte québécois, l'accent de la thématique est mis sur la maîtrise de la langue française et sur une meilleure connaissance de la société québécoise par les nouveaux arrivants. Il cherche également à favoriser une plus grande compréhension du monde dans la société québécoise.

Programme

  • 9 h

    Accueil des participants et participantes

  • 9 h 30

    Bienvenue et présentation de la rencontre

    Angéline Martel

    Professeure et directrice de l'Institut Jacques-Couture

    La langue dans toutes ses expressions et manifestations sociales a toujours été au cœur des intérêts universitaires, personnels et institutionnels de la professeure Angéline Martel. Ses recherches portent, entre autres, sur les droits linguistiques, l'éducation minoritaire, les modèles d'apprentissage, la didactique des langues et les politiques d'aménagement linguistique. Au fil des ans, ces recherches l'ont amenée à fournir des expertises judiciaires en matière de sociolinguistique des minorités et d'éducation en contexte minoritaire. Elle est récipiendaire de la plus haute distinction civile canadienne (la Croix pour service méritoire), du prix Camille-Laurin de l'Office québécois de la langue française, de l'Ordre des francophones d'Amérique du Conseil supérieur de la langue française et membre du Cercle d'excellence de l'Université du Québec, entre autres.

Table ronde 1

  • 9 h 40

    Institutions, pérennité et identités

    Animateur : Jean-Luc Bédard

    Professeur à l'Université TÉLUQ

    Détenteur d'un doctorat en anthropologie sur la mémoire sociale et l'identité parmi des familles immigrantes (Université Laval, 2005), les intérêts du professeur Jean-Luc Bédard portent principalement sur l'accès aux professions réglementées, l'immigration et la formation en lien avec le travail. Il s'intéresse en particulier à l'évolution des groupes professionnels. Ses recherches portent notamment sur les parcours d'entrée en pratique de professionnels formés à l'étranger, du point de vue des immigrants et des acteurs institutionnels tels que les ordres professionnels, les établissements de formation et le milieu de travail.

  • L'identité, c'est de se nommer soi-même. Édouard Glissant

    Stanley Février

    Artiste plasticien, directeur général et conservateur en chef du Musée d'art actuel, Département des invisibles (MAADI)

    Artiste plasticien né à Haïti, Stanley Février détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l'UQAM. Il utilise la sculpture, la photographie, l'installation, l'écriture, l'art en ligne, le dessin, la vidéo, les archives et la performance. En 2019, Stanley Février organise une action militante collective au Musée d'art contemporain de Montréal dans le but de revendiquer une meilleure répartition des pouvoirs ainsi qu'une plus grande représentativité des artistes discriminés. Conjointement à cette action, il lance le projet participatif L'invisible se multiplie (2018), l'œuvre numérique associée à une institution muséale fictive qui s'apparente au MACM. Le Musée d'art actuel, Département des invisibles (MAADI) dont il est le directeur général est une œuvre conceptuelle et performative conçue pour activer la pensée critique, pour s'attaquer aux causes profondes de l'exclusion systémique et au déséquilibre des pouvoirs dans les arts et pour corriger les inégalités.

  • La décolonisation et l'autochtonisation en contexte muséal : le cas du Musée McCord et de ses expositions

    Marie-Charlotte Franco

    Chercheuse postdoctorale FRQSC-CIÉCO (UQO) et chargée de cours

    Marie-Charlotte Franco est allochtone. Actuellement stagiaire postdoctorale FRQSC affiliée au groupe de recherche CIÉCO et membre associée du CIÉRA-Montréal, sa recherche porte sur les nouvelles possibilités de la muséalisation des œuvres d'art autochtones. Elle enseigne la muséologie aux 1er et 2e cycles à l'UQAM et à l'UQO. Récipiendaire de deux prix en 2021 et 2022 pour sa thèse sur la décolonisation et l'autochtonisation au Musée McCord, ses travaux ont été publiés dans les revues Muséologies, Vie des Arts et Inter Art actuel ainsi que dans les ouvrages Musées, Mutations... (2019) et Urbanités autochtones (à paraître aux Presses de l'Université de Montréal en 2022). Ses recherches ont fait l'objet de plusieurs conférences dans des colloques au Canada et à l'international (Acfas, ICOFOM, École normale supérieure, Musée du quai Branly, etc.). Elle codirige également la revue scientifique Les Cahiers du CIÉRA.

  • Pérennité et expression des identités mixtes

    Roger Sinha

    Danseur, chorégraphe, musicien et cinéaste

    Né à Londres, au Royaume-Uni, d'une mère arménienne et d'un père indien, il déménage à Saskatoon avec sa famille alors qu'il a 8 ans. Il a fondé à Montréal sa propre compagnie, Sinha Danse en 1991. Les identités culturelles mixtes font partie des thèmes centraux de son travail chorégraphique. Son style est souvent décrit comme très athlétique et dynamique, caractérisé par la précision de l'énergie des arts martiaux et inspiré par l'esthétique gestuelle du Bharata Natyam. Il a également réalisé deux courts-métrages, dont Haters N' Baiters: the culture collision (2010) pour lequel il a remporté le vote du public au concours Racines de Radio-Canada International. Il vient de terminer un nouveau film portant sur la pandémie : 2M/solitudes.

  • Les effets de la dépossession du territoire… wesada

    Richard Kistabish

    Président de la Commission canadienne de l'UNESCO

    Homme politique, militant, aîné et conteur, Richard Kistabish a œuvré dans le domaine social et de la santé aux niveaux régional et provincial pendant de nombreuses années, notamment en tant que secrétaire du conseil d'administration de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador. Afin de lutter contre les effets néfastes de l'acculturation, il fonde en 2017 l'organisme Minwashin, dont il occupe toujours le poste de président et qui a pour mission de revitaliser la langue, la culture et les arts anicinabes. En février 2021, Richard Kistabish a été nommé membre du Groupe de travail mondial pour une Décennie d'action pour les langues autochtones de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) de 2022-2032. En juin 2022, il est élu président de la Commission canadienne de l'UNESCO.

  • Commentaires

    Johane Bergeron

    Consultante en muséologie et en communication, commissaire indépendante d'exposition et réalisatrice

    D'abord formée en communications sociales à l'Université d'Ottawa, Johane Bergeron possède un DESS en design d'événements et une maîtrise en muséologie de l'UQAM. Dans ses œuvres, elle explore le thème de la diversité culturelle et du patrimoine immatériel qui se manifeste dans l'actualité à travers les enjeux culturels, sociaux et historiques. Elle a été directrice générale du Musée régional de la Côte‑Nord. Actuellement, elle est consultante en muséologie et en communication, conceptrice-commissaire d'expositions et réalisatrice de documentaires. Elle est membre associée de l'Institut du patrimoine de l'UQAM et chercheuse associée à la Chaire de gouvernance des musées et du droit à la culture de l'UQAM.

    Marta Massana Macia

    Groupe d'expertise pour le développement des cités interculturelles au Québec

    Ph. D. en anthropologie, Marta Massana Macia est spécialisée en action municipale en immigration et relations interculturelles. Elle compte plusieurs expériences professionnelles au sein du Service de la diversité sociale et des sports de la Ville de Montréal, dans différents organismes communautaires montréalais de soutien aux populations immigrantes ainsi qu'au sein de l'Office de consultation publique de Montréal. Elle est chercheuse affiliée au Laboratoire de recherche en relations interculturelles de l'Université de Montréal (LABRRI), membre associée de l'Institut Jacques-Couture affilié à l'Université TÉLUQ et membre de l'équipe de recherche du Partenariat d'analyse des professions réglementées : inclusion, citoyenneté, accès (PAPRICA). Elle a également reçu une bourse de stage postdoctoral sur l'intégration socioprofessionnelle au Québec des professionnels formés à l'étranger à l'Université TÉLUQ. Actuellement, elle est chargée de projet au sein du Groupe d'expertise pour le développement des cités interculturelles au Québec (GEDCIQ), un organisme à but non lucratif consacré au renforcement de l'expertise municipale en matière d'immigration et de relations interculturelles ainsi qu'au développement des compétences interculturelles des intervenants du secteur public.

    Échanges entre les intervenants, les intervenantes, et avec l'auditoire

  • 12 h

    Repos et repas

Table ronde 2

  • 13 h

    Territoires, mouvance et identités

    Animatrice : Mireille Elchacar

    Professeure à l'Université TÉLUQ

    Mireille Elchacar est professeure à l'Université TÉLUQ. Dans le cadre de sa thèse, elle a étudié la lexicographie et la lexicologie, en s'intéressant particulièrement au vocabulaire politique. S'ajouteront par la suite des préoccupations à des thématiques sensibles au Québec et en francophonie, comme les anglicismes et l'orthographe française. La variation linguistique dans le monde francophone est au cœur de ses préoccupations, tant dans la recherche que dans l'enseignement. En 2022, elle publie un essai intitulé Délier la langue : Pour un nouveau discours sur le français au Québec.

  • De la différence à l'indifférence : l'Amérique en français

    Louis Hamelin

    Écrivain, chroniqueur et critique littéraire

    Après des études en biologie à l'Université McGill, Louis Hamelin obtient une maîtrise en littérature de l'UQAM. Son premier roman, La Rage, publié en 1989, remporte le Prix du Gouverneur général. Hamelin marque, avec ce roman, l'apparition d'une nouvelle génération littéraire. Il situe l'intrigue dans un milieu rural – les terres expropriées situées autour de l'aéroport de Mirabel –, introduit une thématique écologique et utilise un vocabulaire très personnel. En 2020, il publie Les crépuscules de la Yellowstone autour de trois grands naturalistes nord-américains et de leur lien intime avec un personnage québécois.

  • Ces territoires que l'on habite et qui nous habitent

    Noémie Pomerleau-Cloutier

    Autrice

    Noémie Pomerleau-Cloutier est poète et formatrice en alphabétisation populaire. Elle a publié deux recueils à La Peuplade : Brasser le varech (2017) et La patience du lichen (2021), finaliste au Grand prix du livre de Montréal et récipiendaire du Prix de l'œuvre de la relève de l'année du CALQ à Montréal. Elle s'intéresse aux voix peu entendues dans notre société.

  • Rêver le territoire

    Étienne Beaulieu

    Écrivain, éditeur et professeur de littérature

    Écrivain, professeur, éditeur, Étienne Beaulieu dirige les éditions Nota bene et les éditions Varia. Il enseigne la littérature au Cégep de Drummondville et est directeur général et artistique des Correspondances d'Eastman. Il a fait paraître en France et au Québec plusieurs livres récipiendaires de nombreux prix (Ville de Montréal/Lyon-Jacques-Cartier, Ville de Sherbrooke, Alfred-Desrochers, Alphonse-Desjardins, CALQ-Œuvre de l'année en Estrie) : Les rêves du ookpik, Trop de lumière pour Samuel Gaska, La pomme et l'étoile, Splendeur au bois Beckett, L'âme littéraire, et Sang et lumière.

  • Pause

  • Expressions identitaires de la musique

    Christophe Jbeili

    Journaliste spécialisé en musique

    Après un certificat en histoire de l'art et un baccalauréat en science politique, il est maintenant candidat à la maîtrise en science politique à l'UQAM. Il est journaliste musical.

  • Commentaires

    Marilyne Lamer

    Auxiliaire de recherche à l'Institut Jacques-Couture et doctorante

    Marilyne Lamer est candidate au doctorat en études littéraires à l'Université du Québec à Montréal. Sa thèse porte sur le roman de formation – où Bildungsroman – au Québec des années 1930 à 1970 et se situe au confluent de l'étude géné­rique et de la poétique historique. Plus largement, ses travaux s'intéressent à la littérature québécoise du 20e siècle et aux littératures germanophones.

    Kevin Wilson

    Professeur à l'Université TÉLUQ

    Kevin Wilson est titulaire d'une maîtrise en littérature comparée (Université de Montréal) et d'un doctorat en communication (Université McGill). Il est professeur à l'Université TÉLUQ et l'auteur du baccalauréat en communication de cette université. Auteur de plusieurs livres portant sur l'histoire et l'économie politique des communications, ses intérêts de recherche sont revenus à la littérature comparée en 2012. Ses recherches actuelles portent sur le roman confessionnel, l'autobiographie spirituelle et le roman autobiographique.

    Échanges entre les intervenants, les intervenantes, et avec l'auditoire

Fin de la journée

  • 16 h

    Résumé de la cinquième rencontre Émile-Ollivier

    Pierre Anctil

    Professeur, traducteur et écrivain

    Pierre Anctil a été professeur titulaire au Département d'histoire de l'Université d'Ottawa, où il a enseigné l'histoire canadienne contemporaine et l'histoire juive canadienne. Spécialiste de la culture juive, il est membre de la Société royale du Canada depuis octobre 2012. Depuis 1992, il a traduit une dizaine d'ouvrages de langue yiddish parus à Montréal au 20e siècle. Il a publié en 2017 un ouvrage synthèse intitulé L'histoire des Juifs du Québec et, en 2021, il publie Antijudaïsme et influence nazie au Québec : Le cas du journal L'action catholique, 1931-1939.

  • 16 h 15

    Remise du prix Jacques-Couture

    Angéline Martel

    Directrice de l'Institut Jacques-Couture

  • 16 h 30

    Mot de clôture

Lieu

(aussi en webdiffusion)

Amphithéâtre de l'Université TÉLUQ

5800, rue Saint-Denis, 11e étage
Montréal (Québec)  H2S 3L5

Carte TÉLUQ.

Où manger à proximité?