Chers collègues,
Chères collègues,

Les travaux de l'Institut Jacques-Couture s'inscrivent dans une dynamique pérenne de nos sociétés modernes à laquelle le Québec ne fait pas exception : celle des accueils et des échanges vers la construction de sociétés nouvelles.

Ainsi, alors que s'accélèrent les phénomènes migratoires à travers le monde, le Québec est confronté à ces nouveaux défis d'accueils et échanges dans sa propre société. De plus, les technologies constituent une nouvelle « clé de lecture »1 des dynamiques de migrations, d'accueils et d'échanges avec le monde. Lorsque les frontières physiques et étatiques s'estompent, quel sens prennent donc les concepts et modèles qui ont servi à comprendre et à guider jusqu'ici les activités d'accueils et d'échanges avec le monde?

Ces thématiques sollicitent autant l'histoire des nouveaux arrivants scolarisés au Québec que l'analyse des politiques linguistiques qui encadrent l'accueil, celle des conditions démographiques et géographiques de cet accueil, celle des pratiques d'enseignement du français langue seconde public et privé, celle des représentations culturelles québécoises par les Québécois et par les nouveaux arrivants.

Dans un discours porté par le modèle, explicite ou tacite, d'un continuum de processus − du recrutement/sélection, à l'accueil, à l'intégration et à la rétention des nouveaux arrivants −, l'Institut souhaite centrer ses activités d'enseignement, de recherche et de services aux collectivités dans le créneau de l'« accueil par la connaissance » et de l'« échange par les technologies » en conformité avec sa mission et celle de l'Université TÉLUQ.

L'Institut Jacques-Couture souhaite participer, avec les organismes et les institutions déjà l'œuvre, à l'étude des initiatives innovantes d'accueils et d'échanges avec le monde que le Québec a historiquement mis en œuvre; quels ont été les indicateurs de « réussite de l'accueil » dans cette interaction croisée entre l'accueillant et l'accueilli, souvent scolarisé? Quels seront-ils dans une société où s'accélèrent les phénomènes migratoires et l'apport des technologies? Quels sont les critères d'un « accueil réussi » des accueillis? Quels enrichissements les échanges avec le monde apportent-ils à la société québécoise?

Fort de l'expérience de l'Université TÉLUQ qui, depuis novembre 2015, a accueilli de nombreux étudiants dans un nouveau programme de français pour nouveaux arrivants scolarisés en formation vers d'autres programmes culturels, l'Institut Jacques-Couture souhaite également participer aux débats sur les nouvelles pratiques d'accueils de nouveaux arrivants scolarisés et d'échanges avec le monde, notamment par les communications et enseignement à distance, c'est-à-dire principalement par la médiation des technologies, et ce, en complémentarité ou en partenariat avec les institutions et les chercheurs qui œuvrent dans le domaine

Nous vous invitons à venir réfléchir avec nous en toute collégialité et découvertes.

Angéline Martel, Ph. D., C.S.M.
Directrice, Institut Jacques-Couture
Professeure, Université TÉLUQ

1

Nedelcu, M. (2010). (Re)penser le transnationalisme et l'intégration à l'ère du numérique. Vers un tournant cosmopolitique dans l'étude des migrations internationales? Revue Européenne des Migrations Internationales,26(2). À http://remi.revues.org/5122